le procès du château et de la juridiction de Cinarca. Les pisans (1) lui confièrent l’un et l’autre. Arrigo, gouvernant avec modération et prudence, se fraya la route pour récupérer l’état et les seigneuries usurpées par ses sujets.

 

D I O T A J U T I

 

Ce fils d’Arrigo, surnommé le sarde, rentré en possession de ses états de Corse après la mort de son père, s’appliqua à faire de nouvelles conquêtes; avec ses forces et celles de ses amis, il parvint à se faire reconnaître seigneur et à être obéi dans tout le pays qui va de Loppio à San Giorgio, avec Niolo, pays qu’il gouverna sous la protection des pisans.

 

C I N A R C H E S E

 

Cinarchese, le fils unique de Diotajuti, hérita des possessions de son père. Filippini en parle sans faire mention particulière des ses actions, signalant seulement que ce fut le père  de ceux qui suivent.

 

G U I D O,  E T  G U G L I E L M O

 

A cette époque beaucoup de Corses commencèrent à se révolter contre les pisans, à cause d’une victoire remportée sur Pise par les génois. Deux galères génoises étant arrivées à Taravo, commandées par Luciano de Franchi, ou de Négro, les hommes de la pieve di Valle et beaucoup d’autres, de San Giorgio à Bonifacio, l’appelèrent à prendre le pouvoir.

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N.D.T.

(1) Le pape Grégoire VII, en 1077, écrivait aux corses pour leur annoncer qu’il confiait à l’évêque de Pise, Landolphe, son légat, l’administration de l’Ile. Des garnisons pisanes occupèrent alors les places fortes . Cependant, les délégués en Corse des marquis de Toscane, les vicomtes, reconnaissant, eux, la souveraineté de l’évêque de Gênes. Génois et pisans, vont se disputer la Corse et c’est dans ce contexte historique que s’inscrit la biographie des générations VIII à XII des Cinarchese.